1972 -
Thèmes: Fanfare;
Source: Démocrate 3.05.1972
Le coquet village de Movelier sera en liesse les vendredi 5, samedi 6 et dimanche 7 mai 1972, à l'occasion de l'inauguration des nouveaux uniormes de la société de musique " Echo du Bueberg ", manifestation qui coïncidera avec la 10e Fête de musique du Haut-Plateau. Récemment, une vingtaine de personnes, parmi lesquelles les membres du comité et des vétérans de la société, ainsi que Mme Paul Broquet, marraine des nouveaux uniformes, nous ont donné quelques détails sur les prochaines festivités et ont retracé les origines de la fanfare "montagnarde" à laquelle la population de toute la région est profondément attachée.
Une étymologie sympathique
Avant de passer à la petite histoire, un brin d'étymologie s'impose pour connaître l'origine de l'appellation sympathique " Écho du Bueberg ". Le village est surmonté d'une montagne au point 900, dénommée " Haute-Aibaiteuse " et dans le langage courant " Buebe-Berg " (pâturage des boeufs). Movelier eut d'ailleurs une chorale qui s'appelait " Echo de la Montagne ", de l'après-guerre de 1914-1918 à 1925 La plupart des choraliens sont devenus des instrumentistes du Bueberg ".
L'ensemble instrumental fut fondé en 1898 et en est donc à sa 74e année d'existence. La bannière d'alors, seul témoin de cette origine, a disparu durant la guerre de 1939-1945.
Les origines de la fanfare
M. Joseph Tièche, instituteur sorti de l'Ecole normale en 1898, fut l'âme première de la fanfare jusqu'en 1925 environ. Le premier directeur fut M. Sandoz. Parmi les membres fondateurs, la chronique relève les noms suivants : MM. Charles Tièche, Alcide Bréchet fils Vital et Léon Broquet, chet, Paul Broquet, coutelier, Jules Brechet fils Vital et Léon Broquet, garde forestier.
A fin XIXe-début XXe siècle, les musiciens fauchaient le foin au lieu-dit " Pré-sur-l'Eau " pour payer les instruments. Pour les sorties et les concerts, ils étaient vêtus d'une tenue civile et portaient un canotier.
Des souvenirs toujours présents
La période antérieure à 1925 fut suivie d'une seconde ère allant jusqu'à la Mob de 1939 et marquée par la présidence de M. Emile Tièche. Suivit une interruption de trois ans. Les membres qui reprirent le collier s'engagèrent à payer chacun 2 fr. par mois pour honorer la facture d'instruments de la Maison Foetisch à Lausanne.
Les anciens aiment remémorer les promenades à pied, avec "armes et bagages ", dont voici deux exemples typiques : Movelier-Kiffis-Mettemberg- Bourrignon-Soyhières-Movelier (avec quelques litres de vin dans une basse si b en provenance d'Alsace); Movelier-Bourrignon (messe)-Develier-Delémont-Soyhières-Movelier.
La fanfare acheta ses premiers uniformes d'occasion à Môtier (Fribourg) en 1928 (cinquante pièces pour 500 fr.). Le solde fut revendu à Roggenbourg et à Ederswiler.