Movelier et son passé (sélection)

1978 -
Histoire
Thèmes: Scieries; Coutellerie; Origine du nom; Célébrités; Sobriquets; Petite histoire;
Source: Démocrate 20.07.1978
Un peu d'histoire

Movelier, (jadis Moderswilre, Moderswyler) semble, selon Daucourt provenir de " villa des morts " ou plus vraisemblablement des Maures ou Sarasins qui occupaient ce pays.
C'est un très ancien village signalé au XIe siècle déjà. La famille noble de ce nom, encore prospère au XIle siècle, disparaît au siècle suivant sans laisser de trace. Au point de vue civil, au temps des princes-évêques, Movelier était rattaché au baillage de Delémont et formait une mairie avec Pleigne et Mettemberg. Le maire, nommé à vie par le prince, résidait à Movelier, où la bourgeoisie, en plus, nommait son président appelé aubourg.
Très anciennement, le petit couvent de femmes de Petit-Lucelle " Klösterli " avait, à Movelier des biens et des droits étendus qui furent cédés à un chapitre de chanoines de Bâle. Au début du XVIe siècle, c'est Lucelle. la grande abbaye toute proche, qui hérita de ces droits, en particulier le droit de patronage de L'église, ce qui mettait la paroisse sous son étroite dépendance. Dès ce moment, le curé de Movelier sera un moine blanc un cistercien de Lucelle, mais comme le même religieux curé desservait aussi Roggenbourg et Kiffis, il établira sa résidence au prieuré du Löwenbourg situé à égale distance, à peu près, de ces trois lieux.
Une école est signalée à Movelier vers 1760. Le maître d'école était bien maigrement rétribué et on lui confia les fonctions de sacristain pour augmenter ses appointements. Le premier curé établi à résidence dans le lieu fut Gérard Arnould, en 1802. La cure fut construite en 1812, tandis que l'église reconstruite en 1734 fut rénovée en 1899 puis restaurée à nouveau deux fois ces 20 dernières années. Le 25 septembre 1865, un terrible incendie détruisit te presbytère et 12 maisons environnantes.

La population de plus de 40 ans se souvient encore des agriculteurs qui conduisaient leur blé au Moulin de Bavelier où à celui de la Segemühle pour en faire de la farine pour leur pain, car chaque ménage possédait son four. Quelques anciens se rendaient à pied à Choindez pour gagner leur vie (chaque jour environ 30 km. aller et retour). Le dernier de ces ouvriers est décédé en 1975.

Entre les deux guerres, il existait une petite coutellerie qui a occupé jusqu'à une quinzaine d'ouvriers Celle-ci a disparu depuis lors. Une scierie a aussi disparu en 1965, à la suite d'un incendie.

Les anciens se souviennent encore " du " Léon Broquet. l'ancien garde forestier qui professait aussi le métier de sabotier. Il y avait alors deux restaurants. Les plus de 40 ans ont encore en mémoire les bonnes blagues que racontait " Achille ", le maçon-boucher, tout en buvant son petit verre ou sa bière. (démo)

Les anciens sobriquets

Les anciens sobriquets, presque tous disparus : Les gros Mimile; Le Barique; Le Steff; Les Couques; Les Bions; Le Mécanicien ; Stouffi; Lambè; Maignin; Vizzi; Moichie; Seppi; Crin; Crousi; Badoche; D'Jobin; Fiqui; Molaire; Poure; Motai; Casperlé; Boché; Pichia; Pitche.

Les familles bourgeoises: Bréchet, Broquet, Monnin, Moritz, Salgat, Sutterlet, Tièche. (demo)



Dernière mise à jour le 06/04/2001 à 09:33:55:42